Plesséole
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Terres rares
Les terres rares sont des éléments métalliques aux propriétés chimiques particulières qui les rendent indispensables dans de nombreuses applications, et en particulier dans les produits de hautes et nouvelles technologies.
Contrairement à ce que leur nom peut laisser supposer, ces éléments ne sont pas rares sur terre, mais il faut extraire une énorme quantité de matière pour obtenir une petite quantité de ces terres rares. Leur criticité est aussi liée au quasi-monopole actuel de la Chine pour leur extraction et leur transformation : avec des normes sociales et environnementales très peu exigeantes, la Chine à réussi à proposer ces matières à des prix défiant toute concurrence. Cette stratégie de dumping au niveau mondial lui a permis de réaliser environ 86% de la production totale de terres rares.
L’extraction et le raffinage des terres rares présentent, comme toute extraction minière et de transformation métallurgique, des impacts environnementaux comme la modification des paysages, des sols et du régime hydrographique local. Mais Ils entraînent aussi le rejet d’éléments toxiques : métaux lourds, acide sulfurique, éléments radioactifs (uranium et thorium)... aux impacts désastreux. La publication récente du livre « La guerre des métaux rares - La face cachée de la transition énergétique et numérique » a relancé la question de l’utilisation des terres rares dans certaines technologies d’énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque) et dans les batteries (mobilité électrique et stockage).
En raison de leurs propriétés, les applications des terres rares sont multiples ; on les retrouve notamment dans les aimants permanents utilisés pour réduire le volume et le poids de certains moteurs et générateurs électriques, et la consommation de terres rares dans le secteur de la production d’énergies renouvelables réside essentiellement dans l’utilisation d’aimants permanents pour l’éolien en mer. Les éoliennes terrestres les plus installées n’utilisent pas d’aimants permanents. C’est par exemple le cas des éoliennes des constructeurs Enercon et Senvion, et dont les technologies d’éoliennes terrestres sont totalement dépourvues de terres rares.
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Les terres rares ne sont donc pas indispensables à la fabrication d’éoliennes terrestres. Seule une faible part des éoliennes terrestres en utilise, environ 3% en France.
Nous choisirons un modèle d'éoliennes basé sur un alternateur à électroaimants,
où l'aimant produisant le champ magnétique
est alimenté en courant par l'éolienne elle-même.
Donc sans terres rares.
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Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n’utilisent pas de terres rares. Parmi les batteries couramment utilisées, seules les batteries nickel-hydrure métallique (NiMH) comprennent un alliage de terres rares à la cathode, mais leur utilisation restera très marginale dans la transition énergétique.
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Sources :
fiche technique 2019 Terres Rares de l'Adème : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/fiche-technique-terres-rares-energie-renouvelable-stockage-energie-2019.pdf